Des jours qui commencent sur un tapis à la con histoire de pas laisser les kilos de la cinquantaine gagner sur tes fesses, ou tu aperçois @jeanpaulrouve derrière toi qui fait pareil, où t'as envie de lui dire que tu l'as trouvé tellement dingue dans "Je voudrai que quelqu'un m'attende quelque part" mais t'oses pas. Des journées où tu rentres avec un sac entier de croissants et de pains du chocolat parce que t'as 4 ados à la maison et tu prends le petit dej avec eux et tu te dis que c'est ça être heureux. Des journées où tu veux l'emmener voir Les illusions perdues Place de Clichy et quand il te regarde et te dit "maman, et si on faisait rien aujourd'hui?" tu réponds oui... 
Alors on n'est pas sorti. On a regardé le ciel bleu et le soleil briller sur la butte, on a mangé au milieu de l'après midi et j'ai quand même j'ai shooté de quoi faire une story. Milo m'a dit "Mais maman tu mets déjà Noël?"
Sous les toits de Pigalle, il y a des bougies qui brillent dans des maisons en porcelaine parsemées d'étoiles, des boîtes à gâteaux avec des cœurs qui scintillent et des cookies à l'intérieur et finalement ça allait bien avec cette journée.
Il y a des jours qui ne sont rien et qui sont tout. Je ne suis pas partie au moulin pour être demain et samedi au magasin. Parce qu'il faut que ça redecolle. Parce que j'ai 150000 euros de stock. Parce j'y crois. Parce que si vraiment maintenant le chiffre d'affaire ne se fait plus que sur l'eshop ça voudra dire qu'à l'avenir il y aura toujours un écran entre vous et moi. Alors je me donne deux mois pour voir si les vraies boutiques où on se voit en vrai, ça a encore une chance d'exister. Et au fond de moi, je croise les doigts parce que bordel, un monde où l'on ne se verrait plus jamais en vrai, ça serait quand même moins gai...
Je croise les doigts. Et je serai demain et samedi chez M. 40 rue Condorcet à Pigalle.
P.s : & si vous croisez Jean-Paul, dites lui pour moi qu'il était tellement bien dans ce film.
Je vous embrasse ?
#vismaviedentrepreneuse