Une maquilleuse est passée avant que je ne parte rejoindre Anne Fulda pour son émission "L'heure des livres". Première interview télé. Sans doute la seule. Ça valait le coup de ne pas avoir une sale gueule. On vient de passer les 10000 exemplaires vendus. Il paraît que c'est bien. Moi, j'ai la sensation que ce bouquin est comme un rendez-vous manqué. Comme quand tu rencontres un mec que tu ne connais pas à la terrasse d'un café, tu ne sais pas pourquoi, mais dans le soir qui tombe, tu sens quelque chose de particulier. Et finalement, il ne se passe rien. Tu ne sauras jamais vraiment pourquoi vous vous êtes ratés.
La maquilleuse m'a demandée de m'assoir à la lumière, elle a dit "Ne vous inquiétez pas, j'ai été briefée. Un truc pour que ça brille pas, sans faire trop maquillée."
A la fin, je me suis regardée dans le miroir, je me suis trouvée jolie. Ça m'a donné envie de recommencer. C'est quand même pas simple de vieillir.
Depuis ce matin, je suis devant mon ordi, je mets les stocks à jour. Tout semble fonctionner. J'ai l'impression d'émerger enfin de cette période de transition si compliquée. On va pouvoir de nouveau imaginer demain.
Ailleurs.
L'annonce pour la session du bail de la boutique de la rue Condorcet a été publiée par l'agent immobilier. Le local sera à reprendre à partir du mois de février. Noel, les soldes, et on s'en ira. Où? Je ne sais pas. Si on savait toujours où l'on va...
Dans le taxi, j'ai survolé les infos. Le lancement de la course à l'Elysée. Zemmour. Le pen. Il y a des gens qui n'ont toujours pas compris ce que voulait dire le mot humanité. J'ai éteint. C'est mieux que d'en pleurer.
Continuer d'avancer. Le studio de M. cherche un stagiaire archi d'intérieur. J'aimerais bien un garçon.
J'ai été au sport pour évacuer le stress d'un week-end à bosser avec un résultat qui a la même gueule que le ciel de Paris. Gris. J'ai regardé un épisode de House of cards en VO. En sortant, j'ai croisé un homme dans l'ascenseur. Sans réfléchir, je lui ai demandé "Which floor ? "... J'ai souri, je me suis dit que ça commençait à rentrer... Il y a des clins d'œil du destin. Ceux qui te donnent envie, le lundi matin, d'avancer.
#unjourjiraianewyorkavecvous