Parfois, je vois des couples dans la rue. Ils marchent. Ils se tiennent la main. Ils se sourient. Ils se parlent. Parfois, ils sont silencieux. C'est peut être ça la complicité, être silencieux à deux. Ils sont amoureux. Ou pas. Comment savoir ce qui se cache derrière ces visages que tu ne connais pas. 
Souvent, je me demande pourquoi ils ont réussi. Moi pas. Et puis je me demande quand a t-elle joui pour la dernière fois. S'il est encore ému quand il la regarde quand elle dort. 
"Tu crois que l'on peut encore avoir du désir au bout de 20 ans? Oui je crois. Tu dis cela parce que tu n'as jamais aimé aussi longtemps."
Je vais bientôt avoir 50 ans. La seule chose dont je suis sure, c'est que la vie n'est pas faite pour être vécue sans amour. Et qu'il a peut être les cheveux si bouclés que tu n'arrives pas à les démêler même en glissant tes doigts dedans.
Je me souviens de mes rêves les jours de saint valentin. La force de cette fête que tout le monde dénigre. Parce que c'est trop commercial? Ou parce que tu ne veux pas y penser... celui qui dort à côté de toi, te fait-il jouir encore? Es-tu émue quand tu le regardes et qu'il dort... On n'efface pas ses rêves de môme, même à cinquante ans.
On dit toujours qu'il ne faut pas le chercher. Qu'il arrive quand on s'y attend le moins. Alors plus personne n'ose rien, on se tait de peur d'aller contre son destin, on dit qu'on ne l'attend pas alors qu'on brûle des cierges à sainte Rita, on hurle si fort que l'on est bien seule que l'on arrive presque à s'en persuader.
Moi je crois que tout ça, ce sont des conneries. 
Je crois qu'il ne faut jamais arrêter de le chercher, qu'il ne faut jamais arrêter d'y croire, qu'il ne faut jamais arrêter de regarder sur le quai du métro si il y a une étincelle dans un regard.
Moi je crois qu'il ne faut jamais se contenter d'être un couple qui marche en silence dans la rue non pas parce que tu es à l'apogée de la complicité mais parce que tu n'as plus rien à te dire.
Moi je crois qu'il faut le chercher partout. Sur Tinder, à la machine à café, dans les allées d'un Monoprix. Parce que l'on n'est jamais aussi heureux que lorsque l'on est aimé. Et que l'on aime aussi.
Douce Saint Valentin ❤️