Ce matin, je me réveille à Marrakech. Je ne devais pas être là. Mais finalement, c'est un peu normal que je sois là ce matin-là.
Parce que c'est ici que tout a commencé un midi sur une terrasse d'Essaouira, c'est bien d'ici que tout est parti, il y a 4 ans déjà...
Ce matin je me réveille à Marrakech et je vois 100k. On s'en fout vous me direz du nombre de followers, cela n'a jamais conditionné la valeur des gens, leur âme, leur bonté, ça ne prouvera jamais que tu es une nana bien ou pas. Je sais tout ça.
Et pourtant ce n'est pas tout à fait un matin comme les autres. Parce que moi je me souviens des nuits blanches du début quand je savais que ma seule chance de faire tourner mon petit magasin sur la butte, c'était de faire venir les gens. Alors j'ai commencé à écrire cette nouvelle vie en devenir. Des ruptures amoureuses, aussi difficiles soient-elles, il sortirait toujours un avenir.
Aujourd'hui vous êtes 100 000 à être là. Pourquoi? Quand je ferme les yeux et que je l'imagine, j'ai le vertige. Hier soir, un homme a dit à mon amoureux "Il paraît que votre femme est célèbre..." il lui a répondu "peut-être, mais ce n'est pas pour ça que je l'épouse"
Je sais pourquoi vous êtes là. Enfin, je crois. Je crois qu'on partage vous et moi un truc profondément ancré de croire que tout peut arriver, que tous les rêves même les plus fous peuvent se réaliser, que l'on peut tout imaginer, une boutique à New York, et même se marier, changer de vie, se trouver soi, être soi-même même si putain ce n'est pas toujours le chemin le plus droit, envers et contre tous, que l'on peut choisir sa vie même si on en vomit d'effroi. On peut tout si on croit en nous. 
Vous êtes là parce depuis que j'ai acheté un soir ce riad au fond de la médina, cette folle histoire montre que l'on a le droit d'être nous. Il suffit d'y croire très fort.
Je me marie dans 10 jours à la mairie du 9eme arrondissement de Paris avec l'amour de ma vie.
On est 100 000 à croire que les rêves les plus fous arrivent. Et ça me rend profondément heureuse si je peux vous montrer encore une fois que les fous, ce sont les autres. Ceux qui n'y croient plus.
Merci d'être là. Ça paraît con hein, mais en vrai, je vous aime.